Résidence Porta Labicana : la brique au cœur du renouveau urbain de San Lorenzo

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DATE : 23/06/2025
TEMPS DE LECTURE : 4 MINUTE(S)
Briques en terres cuite finition colisée de Rairies Montrieux

Au sud-est de Rome, dans le quartier de San Lorenzo, la Résidence Porta Labicana se dresse sur le site d’une ancienne usine de savon. Conçu par le studio Ottaviani Associati, ce projet ambitieux réinterprète les codes architecturaux du quartier tout en répondant aux enjeux contemporains de durabilité et de qualité de vie. Francesca Patrizi, co-fondatrice de l’agence, revient sur les défis et les choix qui ont guidé cette réalisation d’exception.

Un passé industriel réinventé

Située au sud-est de Rome, à proximité du viaduc ferroviaire menant à la gare de Termini, la Résidence Porta Labicana s’inscrit dans un quartier marqué par son passé industriel. L’ancien site, autrefois occupé par une usine de savon et des entrepôts¹, conserve une forte empreinte de cette époque. « Nous avons voulu rendre hommage à la mémoire du lieu tout en proposant une interprétation contemporaine, » explique Francesca Patrizi.

Le projet s’organise autour de trois volumes aux hauteurs variées, agencés avec soin pour maximiser l’éclairage naturel et offrir des vues dégagées à chaque unité d’habitation. Cette disposition évite un front massif et crée une dynamique visuelle perceptible depuis la cour intérieure et les rues environnantes². En rez-de-chaussée, un espace commun végétalisé favorise la convivialité et le lien social entre les résidents.

S’inspirant des maisons à galeries typiques de San Lorenzo, l’architecture réinterprète le modèle des ballatoio (galeries extérieures). Elle intègre ainsi des passerelles et escaliers extérieurs qui optimisent les circulations tout en animant les façades.

L’alliance subtile du coloris Montblanc 17 incarnée par des plaquettes de parement en terre cuite colorée, offre un contraste audacieux avec les structures métalliques bleues. Cela confère à la résidence une identité à la fois affirmée et raffinée.

L’alliance du coloris Montblanc 17 et de la finition Colisée crée un contraste élégant avec les structures métalliques bleues

Quand la créativité rencontre l’expertise

La signature visuelle du projet repose sur un revêtement en plaquettes de terre cuite claires, à la finition Colisée de Rairies Montrieux. Sa texture patinée et subtilement irrégulière confère au matériau un caractère affirmé. Ce choix n’est pas anodin : « Dès le début, nous avions en tête une esthétique précise. Notre recherche nous a donc naturellement menés vers ce produit qui répondait parfaitement à nos exigences, » précise l’architecte. 

Pour atteindre le résultat souhaité, les architectes ont reçu de nombreux échantillons, leur permettant de toucher les textures et de sélectionner avec soin les nuances idéales. Le traitement engobé blanc des plaquettes permet d’intégrer l’ouvrage à la palette chromatique de Rome tout en créant un contraste subtil avec les structures métalliques bleu intense³.

Derrière la réussite de ce projet se cache un véritable travail d’échange et de concertation entre les architectes et les équipes de Rairies Montrieux. Dès les premières étapes, un dialogue constant a permis d’affiner les choix techniques et esthétiques afin d’assurer une parfaite intégration de la terre cuite dans le projet. Collaborer avec une entreprise française tout en réalisant un projet en Italie aurait pu poser des contraintes logistiques. Cependant, Rairies Montrieux a su accompagner l’équipe à chaque étape, notamment en facilitant les échanges avec leur contact local. 

Du choix des nuances jusqu’à la gestion des livraisons, cette collaboration fluide a permis d’assurer un résultat à la hauteur des ambitions du projet. « La collaboration a été impeccable. On espère avoir bientôt l’occasion de retravailler avec ces produits, » confie Francesca Patrizi. 

Grâce à une collaboration étroite, chaque matériau a été choisi avec soin pour révéler pleinement l’identité singulière du bâtiment.

L’esprit durable de l’architecture organique

Au sommet de la résidence, une pergola photovoltaïque en acier vient couronner l’ensemble et renforcer son engagement environnemental. « Nous avons conçu ce bâtiment comme un organisme vivant : les piliers métalliques s’élèvent du rez-de-chaussée jusqu’au dernier étage, où ils se ramifient telles les branches d’un arbre pour soutenir la structure solaire, » décrit l’architecte. Cette approche organique, combinée à des matériaux soigneusement sélectionnés, assure une haute performance thermique et acoustique. Parmi eux, la terre cuite se distingue particulièrement par son faible bilan carbone et sa durabilité, contribuant ainsi à limiter l’impact environnemental du projet. Elle participe aussi à créer un cadre de vie lumineux et agréable pour les résidents.

L’accueil réservé à la Résidence Porta Labicana est à la hauteur de ses ambitions. « Les acheteurs sont fiers d’investir dans un bâtiment qui allie esthétique et durabilité, » conclut Francesca Patrizi. Une réalisation qui illustre la pertinence d’une architecture enracinée dans son territoire, tout en étant résolument tournée vers l’avenir.

  • Nom du Projet : Residenze Porta Labicana
  • MOA : F4Buildings srl
  • Architecture OTTAVIANI Associati
  • Structures : PIERREQUADRO Progettazioni
  • Fluides : CIMEI Engineering
  • MOE : arch. Alessandro Ottaviani
  • Roma, Italia
  • 2023 – 2024
  • Photos : Federico Scarchilli

¹ ³ The Plan : https://www.theplan.it/architettura/residenze-porta-labicana-roma

2 4AREA.ARCH : https://www.area-arch.it/residenze-porta-labicana-dello-studio-ottaviani/

La terre cuite, matériau durable au faible bilan carbone, s’associe à une conception responsable pour garantir la pérennité et l’harmonie écologique du bâtiment.